RIEN NE PASSE APRES TOUT (1)

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Cette gravure est la première d’un diptyque (qui se transformera sûrement en triptyque) présentant Ajaccio vu depuis la jetée.

Le contraste est saisissant : un paquebot monumental occupe l’espace, face à une ville qui semble minuscule, presque effacée. Au premier plan, la foule assiste à ce spectacle, silencieuse, figée dans un instant de contemplation, figée dans le temps.

Cette gravure parle de ceux qui restent, de ceux qui partent, de l’impact du tourisme de masse et de l’échelle de l’existence de l’individu dans un espace insulaire chargé d’histoire et dans lequel la communauté traverse le temps.

En savoir plus sur le travail de gravure et le texte de Louis Aragon. 

Description produit

  • Titre : Rien ne passe après tout (1) – Diptyque d’Ajaccio (partie de droite)
  • Technique : Linogravure sur papier Fabriano environ 250g/m2
  • Dimensions : format A2 (pour la gravure)
  • Édition limitée :  15 exemplaires numérotés et signés
  • Encadrement : La gravure n’est PAS vendue encadrée.
  • Livraison : Expédition sous 10 jours, emballage soigné. Un délai peut être applicable car les impressions sont imprimée à la demande.
  • Mots-clés SEO : art contemporain, Ajaccio, paquebot et ville, gravure maritime, paysage insulaire, diptyque artistique

Le poème de Louis Aragon :

C’est une chose étrange à la fin que le monde
Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit
Ces moments de bonheur ces midi d’incendie
La nuit immense et noire aux déchirures blondes

Rien n’est si précieux peut-être qu’on le croit
D’autres viennent
Ils ont le coeur que j’ai moi-même
Ils savent toucher l’herbe et dire je vous aime
Et rêver dans le soir où s’éteignent des voix

D’autres qui referont comme moi le voyage
D’autres qui souriront d’un enfant rencontré
Qui se retourneront pour leur nom murmuré
D’autres qui lèveront les yeux vers les nuages

Il y aura toujours un couple frémissant
Pour qui ce matin-là sera l’aube première
Il y aura toujours l’eau le vent la lumière
Rien ne passe après tout si ce n’est le passant

C’est une chose au fond que je ne puis comprendre
Cette peur de mourir que les gens ont en eux
Comme si ce n’était pas assez merveilleux
Que le ciel un moment nous ait paru si tendre

Oui je sais cela peut sembler court un moment
Nous sommes ainsi faits que la joie et la peine
Fuient comme un vin menteur de la coupe trop pleine
Et la mer à nos soifs n’est qu’un commencement

Mais pourtant malgré tout malgré les temp6 farouches
Le sac lourd à l’échiné et le cour dévasté
Cet impossible choix d’être et d’avoir été
Et la douleur qui laisse une ride à la bouche

Malgré la guerre et l’injustice et l’insomnie
Où l’on porte rongeant votre cour ce renard
L’amertume et
Dieu sait si je l’ai pour ma part
Porté comme un enfant volé toute ma vie

Malgré la méchanceté des gens et les rires
Quand on trébuche et les monstrueuses raisons
Qu’on vous oppose pour vous faire une prison
De ce qu’on aime et de ce qu’on croit un martyre

Malgré les jours maudits qui sont des puits sans fond
Malgré ces nuits sans fin à regarder la haine
Malgré les ennemis les compagnons de chaînes
Mon Dieu qui ne savent pas ce qu’ils font

Malgré l’âge et lorsque soudain le cour vous flanche
L’entourage prêt à tout croire à donner tort
Indiffèrent à cette chose qui vous mord
Simple histoire de prendre sur vous sa revanche

La cruauté générale et les saloperies
Qu’on vous jette on ne sait trop qui faisant école
Malgré ce qu’on a pensé souffert les idées folles
Sans pouvoir soulager d’une injure ou d’un cri

Cet enfer
Malgré tout cauchemars et blessures
Les séparations les deuils les camouflets
Et tout ce qu’on voulait pourtant ce qu’on voulait
De toute sa croyance imbécile à l’azur

Malgré tout je vous dis que cette vie fut telle
Qu’à qui voudra m’entendre à qui je parle ici
N’ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci
Je dirai malgré tout que cette vie fut belle

Description

Cette gravure est la première d’un diptyque (qui se transformera sûrement en triptyque) présentant Ajaccio vu depuis la jetée.

Le contraste est saisissant : un paquebot monumental occupe l’espace, face à une ville qui semble minuscule, presque effacée. Au premier plan, la foule assiste à ce spectacle, silencieuse, figée dans un instant de contemplation, figée dans le temps.

Cette gravure parle de ceux qui restent, de ceux qui partent, de l’impact du tourisme de masse et de l’échelle de l’existence de l’individu dans un espace insulaire chargé d’histoire et dans lequel la communauté traverse le temps.

En savoir plus sur le travail de gravure et le texte de Louis Aragon. 

Description produit

  • Titre : Rien ne passe après tout (1) – Diptyque d’Ajaccio (partie de droite)
  • Technique : Linogravure sur papier Fabriano environ 250g/m2
  • Dimensions : format A2 (pour la gravure)
  • Édition limitée :  15 exemplaires numérotés et signés
  • Encadrement : La gravure n’est PAS vendue encadrée.
  • Livraison : Expédition sous 10 jours, emballage soigné. Un délai peut être applicable car les impressions sont imprimée à la demande.
  • Mots-clés SEO : art contemporain, Ajaccio, paquebot et ville, gravure maritime, paysage insulaire, diptyque artistique

Le poème de Louis Aragon :

C’est une chose étrange à la fin que le monde
Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit
Ces moments de bonheur ces midi d’incendie
La nuit immense et noire aux déchirures blondes

Rien n’est si précieux peut-être qu’on le croit
D’autres viennent
Ils ont le coeur que j’ai moi-même
Ils savent toucher l’herbe et dire je vous aime
Et rêver dans le soir où s’éteignent des voix

D’autres qui referont comme moi le voyage
D’autres qui souriront d’un enfant rencontré
Qui se retourneront pour leur nom murmuré
D’autres qui lèveront les yeux vers les nuages

Il y aura toujours un couple frémissant
Pour qui ce matin-là sera l’aube première
Il y aura toujours l’eau le vent la lumière
Rien ne passe après tout si ce n’est le passant

C’est une chose au fond que je ne puis comprendre
Cette peur de mourir que les gens ont en eux
Comme si ce n’était pas assez merveilleux
Que le ciel un moment nous ait paru si tendre

Oui je sais cela peut sembler court un moment
Nous sommes ainsi faits que la joie et la peine
Fuient comme un vin menteur de la coupe trop pleine
Et la mer à nos soifs n’est qu’un commencement

Mais pourtant malgré tout malgré les temp6 farouches
Le sac lourd à l’échiné et le cour dévasté
Cet impossible choix d’être et d’avoir été
Et la douleur qui laisse une ride à la bouche

Malgré la guerre et l’injustice et l’insomnie
Où l’on porte rongeant votre cour ce renard
L’amertume et
Dieu sait si je l’ai pour ma part
Porté comme un enfant volé toute ma vie

Malgré la méchanceté des gens et les rires
Quand on trébuche et les monstrueuses raisons
Qu’on vous oppose pour vous faire une prison
De ce qu’on aime et de ce qu’on croit un martyre

Malgré les jours maudits qui sont des puits sans fond
Malgré ces nuits sans fin à regarder la haine
Malgré les ennemis les compagnons de chaînes
Mon Dieu qui ne savent pas ce qu’ils font

Malgré l’âge et lorsque soudain le cour vous flanche
L’entourage prêt à tout croire à donner tort
Indiffèrent à cette chose qui vous mord
Simple histoire de prendre sur vous sa revanche

La cruauté générale et les saloperies
Qu’on vous jette on ne sait trop qui faisant école
Malgré ce qu’on a pensé souffert les idées folles
Sans pouvoir soulager d’une injure ou d’un cri

Cet enfer
Malgré tout cauchemars et blessures
Les séparations les deuils les camouflets
Et tout ce qu’on voulait pourtant ce qu’on voulait
De toute sa croyance imbécile à l’azur

Malgré tout je vous dis que cette vie fut telle
Qu’à qui voudra m’entendre à qui je parle ici
N’ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci
Je dirai malgré tout que cette vie fut belle